Ne vous inquiéter, je continue de travailler sur la longue histoiire, mais comme je risque de supprimer des longs passages à tous moments, je préfère ne rien poster que je ne sois pas sûre de garder... ^^
En espèrant que vous allez enjoyyyer!! :D
(écrites en 2012 (ou 2011..?))
→1ère Nouvelle (j'l'aime plutôt beaucoup bien, assez courte)
Brume et folie
J'étais seul dans la lande. J'aimais ça, flâner tranquille, sans but précis,
avançant dans la bruyère. Cette fois-là, je marchais ainsi depuis des
heures, sans doute, mais j'avais perdu la notion du temps. Et c'est
alors que je remarquai, face à moi, une pierre à la forme étrange
évoquant les contours d'une tortue. Bien sûr, la chose m'a amusé et m'a
fait regretté de n'avoir pas mon appareil photo avec moi. Seulement, à
cet instant, je songeai que jamais encore je n'avais vu une pierre
pareille. Et vu sa taille, ça ne se ratait pas. Où donc étais-je?Je
jetai un œil autour de moi pour parvenir à me situer. Une vague
appréhension s'empara de moi. Aucun élément du paysage ne m'était
familier. Il ressemblait à n'importe quel autre lieu de la lande, sans
aucun moyen pour moi de retrouver mon chemin. Mon inquiétude grandit
encore, et je balayai des yeux le paysage sans parvenir plus à m'y
retrouver. Mais en fait, par où donc, diable, par où donc étais-je
arrivé? Je n'en avais plus la moindre idée. L'angoisse me saisit et je
me tournai de nouveau vers le rocher. Il me sembla avoir une nouvelle
forme, macabre, celle d'un immense crâne, posé au milieu de nulle part.
Cette vision m'affola, mon rythme cardiaque s'accéléra. Et lorsque
j'entendis au loin l'aboiement d'un chien, un chien au hurlement de
fantôme, emplit de désespoir, de désir de vengeance et de mort, de haine
farouche, mon cœur s'emballa. L'épouvante me gagna. Ce rocher qui
ressemblait de minutes en minutes plus à un crâne, cette brume soudaine
et imprévisible, ces aboiements étranges, n'étaient-ce pas des signes
prémonitoires? Ne signifiaient-ils pas ma mort prochaine, peut-être?
J'étais tout simplement horrifié. Que faire? Entendant un nouvel
aboiement, plus près, je me mis à courir à toutes jambes dans la
direction opposée. Je fuyais à perdre haleine, aussi vite que je le
pouvais, trébuchant dans le brouillard. Il me semblait désormais que le
monde entier se résumait à ça, courir dans les ajoncs et les rochers,
plongé dans une nappe blanche. Je me sentais poursuivi, pourchassé,
assailli, j'avais l'impression que cette course ne finirait jamais, que
mes poumons prenaient feu et allaient exploser. Et puis mon pied a buté
contre un obstacle plus gros que les autres, un rocher peut-être, et je
me suis étalé de tout mon long dans les ajoncs qui me transperçaient la
peau, avant d'entamer un rouler bouler vertigineux sur la pente couverte
d'épineux. Il me semblait que mes membres se détachaient, j'étais
horrifié de la tournure que prenaient les évènements. Un seul sentiment
dominait mon âme angoissée : la panique, totale. Soudain, je ne sentis
plus rien autour de moi, et je compris que mon corps chutait. J'avais
sans doute roulé jusqu'à la falaise et je n'avais à présent plus qu'à
espérer qu'il n'y avait pas trop de rochers en bas. La chute me semblait
interminable, on aurait dit qu'elle ne finirait jamais. J'avais
l'impression que mon cœur montait dans ma poitrine, que mes membres se
disloquaient, l'horreur me tenait. Enfin, le choc eut lieu. Mon corps
s'écrasa au pied de la falaise, l'eau s'engouffra en moi par la bouche,
par le nez, par les yeux, mes poumons s'en remplirent, je suffoquais et
j'avais l'envie de revoir ma maison, mes proches, mes amis, rien qu'une
fois. Alors il me sembla que mes poumons explosaient et mes membres se
fracassèrent avec un bruit horrible sur les rochers sous-marins. J'avais
la sinistre impression que mon corps se déchirait en deux, une douleur
insoutenable me submergea complètement. Puis, plus rien. Le vide total.
→2ème essai (pas terrible, j'devrais p't'être la retravailler... xP plus longue)
Les lames s'entrechoquent, s'enroulent l'une autour de l'autre, tels des
serpents, pleines de nos haines respectives. Elles s'essayent, se
testent se tâtent. Je te vois, tu me regardes, indifférente, tu nous
regarde, tu n'aimera que celui qui tuera l'autre. Le perdant, qu'il
crève. Si j'avais su cela avant!... Maintenant, me voilà qui me bat à
mort, pour tes beaux yeux, pour ton amour. Lui, en face, avec sa
crinière blonde, son regard hautain,il ne pense même pas une seconde que
mon cadavre pourrait de pas gésir dans ce pré! Il n'envisage même pas
que lui, il pourrait tomber là, éclabousser l'herbe verte de son sang!!
Son expression narquoise m'insupporte, ce petit sourire carnassier qui
flotte sur ses lèvres. Nos lames se cognent bruyamment, me ramenant au
combat. Il appuie sur son arme, mon bras tente de relever, se tord et
fait apparaître une grimace sur mon visage. Brusquement, je fais glisser
mon épée sous la sienne, et me remets hors de portée. Il veut ma peau,
il risque de l'avoir. Je me fend, il pare les coups. Bientôt, je sens ma fin qui approche. à
côté, les yeux ternes, celle pour qui je combattais, car je combat
maintenant pour ma vie, saute en encourageant l'un ou l'autre. Nos deux
témoins observent la scène, mais déjà, ils semblent connaître le
vainqueur. Soudainement, d'un coup mieux placé que les autres, mon
adversaire s'infiltre dans mes défenses, m'inflige une sérieuse blessure
au poignet, et, profitant du relachement de mes main sur la poignée de
ma lame, il m'arrache brusquement celle-ci des mains en l'entortillant
avec la sienne. La danse est finie, et c'est la mort qui m'attend au
bout du chemin. Je vois mon épée qui vole dans l'air en sifflant,
effectue quelques tours sur elle-même et finit par émettre un claquement
sonore en rebondissant sur une pierre, pour s'immobiliser dans l'herbe.
Comme moi très bientôt, sans doute. Alors, lui, il sourit, alors, elle,
elle crie sa joie, elle l'encourage. "À mort!! Tue-le!!" semble-t-elle
dire à travers ses cris. Ses cris heureux. Ses cris qui réclament le
sang, qui réclament la mort. Je détourne les yeux, jette un dernier
regard de profond mépris à celle que je croyais aimer, un dernier regard
de défi à mon assassin, puis détourne la tête, dans l'attitude fière de
celui qui attend dignement sa mort trop précoce. Finalement, le sourire
au lèvre, dans un geste rapide, il tente de me transpercer l'abdomen.
Mais il n'a rien vu venir, il ne me connait pas assez. Je ne me rends
pas ainsi, la vie est trop chère à mes yeux. Tous mes sens au aguets, je
ne faisais qu'attendre son coup. Aussitôt qu'il le porte, je m'écarte
prestement, laissant la lame fendre le vide. Je la saisis alors à deux
mains et tire dessus aussi fort que je le peux. Il me semble que ma peau
s'arrache, se déchire, que ma chair apparaît. Mais, c'est ça, ou la
mort. Mon geste est plein de désespoir, mais d'espoir à la fois, ce
mélange étrange, ce sentiment hors du commun qui permet de faire ce
qu'on n'aurait jamais pu faire autrement. Une moue d'étonnement est
d'abord apparue sur son visage, maintenant, il semble agacé. Resserrant
sa prise sur le manche de son arme, il tente de pousser dessus. Alors je
lâche tout, pour qu'il épuise sa puissance dans l'air vide de cibles.
De mes mains ensanglantées, je tente de l'étrangler, tout en essayant de
tourner de manière à être hors de portée de la lame. Autour, nos
spectateurs poussent des cris aux deux combattants que nous sommes.
Finalement, mon rival se dégage violemment de mon étreinte, et, sans
plus attendre, il pivote rapidement sur lui même et tente de me porter
un coup. Raté, car j'ai rapidement glissé sur le côté en essayant de
repérer ma lame par terre. Je cherche des yeux, et au moment où je me
rends compte qu'un des spectateurs l'a enlevé, je me sens transpercé, et
la lame de mon adversaire me traverse par le dos. Je la vois ressortir
de mon ventre, écarlate. Alors, dans un râle, je m'écroule, à genoux,
recroquevillé sur la pointe de l'arme. Enfin, je m'abats, seul, dans
l'herbe rouge, alors que la foule indifférente acclame le vainqueur et
part avec lui loin du lieu du duel, me laissant mourir seul en silence,
rempli de désespoir, sans pouvoir penser à une personne que j'aimai,
pour la simple et bonne raison qu'il n'y en avait plus. Solitaire, tâche
écarlate au milieu du champs, de cette de vert. Mort de gueux, mort
indigne, mort inutile.
***
Il était là, seul dans le pré. Je voyais sa forme immobile à travers des
rideaux de larmes. Je l'aimais, il était mort. Il n'avait jamais connu
l'amour que j'avais pour lui. Je courais maintenant vers lui, alors que
tout le monde avait déserté les lieux. Je me mis à genoux près de son
corps. Ses yeux étaient encore ouvert, et filet de sang coulait sur ses
lèvres. Ses yeux semblaient révulsés, on aurait dit qu'ils allaient
sortir de leurs orbites. Je remarquais qu'il respirait encore. Par un
miracle, allait-il revivre? Je vis qu'il essayait de parler. Enfin, il
réussit.
<<-hurf... Va-t-en!! ... P... Pilleuse de
cadavre!! Hurf puf... Tu n'as donc... Pas de res... respect pour les c..
ca...cadaaaaaa...>>
Dans
un dernier râle, il me lança un regard horrible de vivant déjà mort,
d'être vengeur emplit de haine. Tremblante, j'ouvrais des yeux horrifiés
sur son corps agités de derniers soubresauts. Il était mort en... Je ne
pouvais y croire. Moi qui l'aimais, j'avais hanté ses dernières
pensées, oui, mais pas... Pas comme je l'aurais voulu. Il était mort en
pensant à son corps fouillé et retourné par des mains de voleuses, des
mains qui m'appartiendraient!! Le désespoir m'envahit. Je l'aimais plus
que mon âme, et non seulement lui était mort, mais, moi, j'avais troublé
ses dernières pensées en ce monde! Funeste sort que celui de notre
amour. Après la tristesse vint la haine, plus forte que tout. La haine
vengeresse pour son assassin, pour celui à cause de qui mon amour
s'était ainsi achevé de façon désastreuse. Celui-là connaîtrait ma
vengeance, ma colère, la colère d'une amante dont celui qu'elle aime a
été injustement et sauvagement tué. Ah! celui-là ne survivrait pas
longtemps à la mort de son rival! Le visage trempé de larmes salées qui
traçaient des sillons clairs sur mon visage sale, je posais doucement
mes lèvres sur celles du cadavre de mon aimé. Le goût du sang me
surprit. De nouvelles larmes, telles des perles de diamant, coulèrent
sur mes joues, autour de mes lèvres tachées de sphères parfaites d'un
rouge écarlate.
***
Je fus réveillé
au milieu de la nuit, en sursaut. Pourquoi? je ne savais pas. J'avais le
sentiment que quelque chose de grave allait se produire. On dit des
fois qu'après avoir tué quelqu'un sans se repentir largement, des
mystères néfastes surviennent au tueur. Mais c'est la loi! Deux hommes
qui aiment une femme doivent en payer le prix et défendre leur amour!
Était-ce ma faute, moi? Seulement, on ne sait jamais ce qui peut
arriver, et je préférait retrouver ma fiancé, que j'avais durement
gagnée. Doucement, je gagnais la porte de ma chambre. Elle dormait dans
la pièce à côté. J'avançais sur la pointe des pieds et poussait la porte
de ma chambre. Dans le grincement du bois. Je chuchotais son prénom.
J'ouvrais un peu plus le battant de bois et eus l'audace de jeter un œil
plus avant dans la pièce. Alors un spectacle d'une violence terrifiante
et figée s'offrit à ma
vue. Dans la lueur blafarde des rayons de la lune qui traversait les
carreaux nus de la fenêtre, au milieu de son grand lit, gisait le corps
ensanglanté de ma
fiancée. Un poignard était fiché dans son abdomen, et de nombreuses
déchirures dans la chair semblait avoir été faites par la même arme,
traversant le corps
de mon aimée de parts en parts. Je m'approchais du lit, bouche bée. Les
yeux exorbités, ma future femme ne me voyait plus. De sa bouche ouverte
s'écoulait un filet de bave. L'arme plantée dans son corps semblait y
avoir été plusieurs fois sauvagement enfoncée, avec une force terrible
et sans pitié. Les draps autour n'avaient plus rien de leur blanc
originel. Ils étaient rouges sombres, formant un linceul de mort bien
étrange à la femme qui y reposait.
Et c'est alors que tout
s'arrêta pour moi. J'ouvrais la bouche grande de surprise, avant de
tomber tête la première sur le corps de ma future épouse. Derrière moi
se tenait une petite forme mince, une épée dans la main. L'épée que
j'avais moi-même enfoncée dans le corps de mon adversaire, le jour
d'avant. Je vis une larme briller un instant sur la joue de ce monstre
qui avait si jolie forme, puis, je vis cette même arme qui m'avait tuée
être plongée dans le corps de mon assassine par sa propre main. Alors
elle s'écroula au sol, puis, plus rien. Du tout, seul un voile rouge
tombant sur mes yeux.
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